8e arrondissement

Avec 78 balcons, escaliers et autres ferronneries recensés, le 8e arrondissement de Paris se classe en 2e position. En terme de densité, pour sa surface de 388 hectares, il se classe 7e. A noter que de nombreux logements sont desservis par des escaliers présentant ce motif, escaliers difficilement repérables : n'hésitez pas à nous faire parvenir vos photos sur notre page Contact !

18, rue d'Aguesseau

Joseph Antoine d'Aguesseau, seigneur de Valjouan, membre de l'Académie royale des sciences, baptisé à Montpellier le 26 juillet 1676, et mort à Paris le 15 avril 1744 (Wikipédia)
Antoine Joseph, dit M. de Valjouan. Ce dernier était sans aucun doute l'original de la famille. Conseiller au parlement, il avait partout la réputation de "philosophe" : sur son lit de mort, Henri d'Aguesseau [son père], lui recommandait "de n'être pas trop philosophe" et l'incitait, en vain, à accepter la survivance de sa charge de conseiller d'Etat. Indifférent aux honneurs, Valjouan se contenta de vivre le plus agréablement possible. Il épousa tardivement Louise du Bois, dame du Buillet, qu'il perdit presque tout de suite, le 10 janvier 1723, sans qu'elle lui laissât d'enfant. Jacob Nicolas Moreau, qui vécut chez lui, révèle que, malgré tous les avertissements, Valjouan "se piquait de philosophie et même d'un peu d'épicurisme : la métaphysique, se souvient-il, était le propre d'une petite société où nous nous croyions tous égaux, comme à l'Académie" ; "M. de Valjouan ouvrit même ses portes à Mme du Châtelet, l'amie de Voltaire, déplore Moreau, et qui pis est, à un scélérat nommé Linant... qui, en notre présence, affichait l'impiété et le libertinage."
Isabelle Storez-Brancourt, "Le chancelier Henri François d'Aguesseau (1668-1751)", halshs.archives-ouvertes.fr

Avenue de l'Alma (numéro inconnu)

Le 14 juillet 1918, l'avenue de l'Alma était rebaptisée avenue George-V. L'immeuble a disparu. Cette photographie provient du fonds du musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Je crois que la plus grande maladie dont souffre le monde aujourd'hui est le manque d'amour.
Diana Spencer, dite Lady Diana ou Lady Di, 1961-1997, citée par Guy Lesœurs, "Diana du pont de l'Alma. Les pèlerins de la flamme", éd. Téraèdre, 2011

Angle de la rue d'Anjou et du boulevard Malesherbes

La rue d'Anjou a été nommée en l'honneur du duc d'Anjou (1551 -1589), devenu roi de France en 1574 sous le nom d'Henri III
Ah, le méchant moine, il m'a tué, qu'on le tue !
Henri III, poignardé par le moine Jacques Clément, cité par www.histoire-en-citations.fr

12, rue d'Anjou

Je m'épris en Anjou d'une belle Marie
Que j'aimais plus que moi, que mon cœur, que ma vie
Pierre de Ronsard, 1524-1585

8, rue d'Argenson

On se souviendra longtemps qu'il ressemblait à l'Amour.
Marquis d'Argenson à propos de Louis XV lors de son sacre en la cathédrale Notre-Dame de Reims, le 25 octobre 1722, cité par www.histoire-en-citations.fr

11, rue Auber

La musique de M. Auber veut être entendue comme veulent être vues les femmes de trente ans, le soir, à la clarté des lustres et des bougies. Je ne sais trop ce qu'en déshabillé du matin une semblable partition peut valoir ; mais après dîner, quand l'actrice est jolie et la pièce amusante, on aurait mauvaise grâce à faire le difficile.
Henry Blaze de Bury à propos de Daniel-François-Esprit Auber, "Musiciens contemporains", 1856, cité par Wikipédia

Rue Beaujon

L'immeuble n'est pas numéroté rue Beaujon, car son entrée est située avenue de Friedland. La rue Beaujon a été nommée d'après le financier Nicolas Beaujon, 1718-1786, un des hommes les plus riches de France au XVIIIe siècle (Wikipédia)
Je n'avais pas encore appris qu'il existe deux humanités très différentes, celle des riches et celle des pauvres.
Louis-Ferdinand Céline, "Voyage au bout de la nuit", éd. Denoël et Steele, 1932

29, rue de la Bienfaisance

A la mémoire des 67 Juifs raflés par la Gestapo le 30 juillet 1943 dans les locaux de l'Union générale des israélites de France (créée sur injonction de l'occupant allemand), 29, rue de la Bienfaisance. Ils furent internés à Drancy, puis déportés vers Auschwitz.
Plaque de rue

47, rue de la Bienfaisance

Cette rue rend honneur au docteur Goetz (mort en 1813), médecin qui habitait au n° 5 et qui était célèbre pour ses nombreux actes de bienfaisance (Wikipédia)
Perdre bientôt la mémoire d'un bienfait est le vice des Français.
Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit cardinal de Richelieu, 1585-1642, "Maximes d'Etat et fragments politiques"

3-5, rue de Bucarest

Chaque page doit exploser, soit par le sérieux profond et lourd, le tourbillon, le vertige, le nouveau, l'éternel, par la blague écrasante, par l'enthousiasme des principes ou par la façon d'être imprimée.
Tristan Tzara, né en Roumanie, 1896-1963, "Manifeste Dada", 1918

138, avenue des Champs-Elysées

Aussi Jean n'alla pas d'abord au collège et quand il était à Paris, les jambes nues pour se laisser brunir, il restait toute la journée aux Champs-Elysées sans que l'invitation des petits garçons, les avances des petites filles, ou les menaces de sa bonne, pussent le décider à rompre son silence désespéré et à quitter le banc où il se réfugiait la tête cachée contre l'appui. Puis tout changea.
Marcel Proust, "Jean Santeuil", éd. Gallimard, édition posthume, 1952

6, rue Clapeyron

En identifiant le mécanisme génétique qui détermine le sexe des fleurs du melon et du concombre, Abdelhafid Bendahmane et son équipe ouvrent de nouvelles perspectives d'amélioration des plantes.
Anne Debroise, Larecherche.fr, le 13 février 2017

44, rue du Colisée

Belle et chère anémone, on a dit que tes sœurs
Ont au sang d'Adonis emprunté leurs couleurs ;
Qui sait si toi, peut-être encor plus fortunée,
Du pur sang d'un martyr un jour tu n'es pas née ?

Élise Gagne (Élise Moreau), "L'Anémone du Colisée", imitation en vers d'un fragment de "Rome", par Mme la marquise de B*****, 1865

Angle de la rue de Copenhague, de la rue de Rome et de la rue de Naples

Vous constatez dans ce salon que le nez est la pointe de la personnalité humaine tout entière et que la véritable mission de nos jambes, de nos reins et de nos cœurs est de promener notre nez. [...] Regardez maintenant le nez de notre éminente hôtesse : il n'y en a pas de plus délicat, ni de plus affiné dans tout Copenhague. Il enregistre tout, à bonne distance, avec la précision d'un sismographe. En même temps, il possède la force d'une trompe d'éléphant qui soulève les plus lourdes charges de bois dans la jungle. Il a soulevé les seins imposants de velours pourpre de cette dame à la hauteur de son menton et il les y maintient.
Karen Blixen, "Saison à Copenhague", éd. Gallimard, trad. de l'anglais (Danemark) par Solange de La Baume, 2009

4, rue Corvetto

Louis-Emmanuel Corvetto, 1756-1821, ministre des Finances sous la Restauration
J'ai également régulé la finance, oui la finance [...].
François Hollande, déclaration sur le bilan de son quinquennat et sur sa non-candidature à l'élection présidentielle de 2017, à Paris, le 1er décembre 2016

3-5, boulevard de Courcelles

Les plaisirs de l'amant ne se prennent que sur les douleurs de l'amante. L'amour se nourrit de larmes.
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, "Avis d'une mère à son fils et à sa fille", 1728

12, rue Euler

Leonhard Euler, mathématicien et astronome suisse (1707-1783)
En 1772, Euler a démontré que 2 puissance 31 moins 1 = 2 147 483 647 est un nombre de Mersenne premier.

29, avenue Franklin-Roosevelt

Les caresses n'ont jamais transformé un tigre en chaton.
Franklin Delano Roosevelt, 1882-1945

53, avenue Franklin-Roosevelt

Les hommes ne sont pas prisonniers de leur destin. Ils sont prisonniers de leur propre esprit.
Franklin Delano Roosevelt, 1882-1945

Angle de l'avenue Franklin-Roosevelt et de la rue du Colisée

N'est-elle pas grandiose ?

Franklin, "Ma famille d'abord" ("My Wife and Kids"), Don Reo et Damon Wayans, 2001-2005, cité par leparisien.fr

18, avenue de Friedland

Dans cet immeuble vécut Jacques d'Adelswärd-Fersen, 1880-1923
Certains en ont fait un oisif, un décadent, un "Eros aptère", comme l'écrivit Jean Cocteau. Jacques d'Adelswärd-Fersen a sans conteste sa légende noire : les goûts hétérodoxes d'un jeune aristocrate trop riche. Une œuvre littéraire au parfum de scandale. Une affaire de mœurs impliquant des adolescents, qui le jette sur les routes de l'exil. Capri, le port d'attache où il finit par trouver refuge et se fait bâtir une demeure somptueuse, la Villa Lysis. Une jeunesse consumée dans le tourbillon des fêtes des années 1900. Sa passion de vingt ans pour Nino Cesarini. La création d'"Akademos", première revue française à aborder ouvertement l'homosexualité, où écrivirent Colette, Maxime Gorki, Georges Eekhoud, Anatole France... Le culte de l'"opium immense", auquel il sacrifiera sa vie. Enfin, à quarante-trois ans à peine, le suicide... puis la résurrection dans "L'Exilé de Capri", le roman que lui consacre, en 1959, Roger Peyrefitte. Mais pour comprendre Jacques d'Adelswärd, il faut conjurer ses mythes.
Préface de "Jacques d'Adelswärd-Fersen. L'insoumis de Capri", Viveka Adelswärd et Jacques Perot, éd. Séguier, 2018

Chambre de commerce et d'industrie de Paris-Ile-de-France

25, avenue de Friedland

Mon fonds de commerce, ça a toujours été de travailler plus que les autres pour leur montrer leur inutilité.
Karl Lagerfeld, 1933-2019

Gare Saint-Lazare

Porte réservée au personnel, ouvrant sur la façade principale, cour de Rome
Mais les deux cheminots s'approchèrent du trou illuminé, cherchant la soupe et le gîte.
Marcel Schwob, "Cœur double", éd. Ollendorf, 1891

24, rue du Général-Foy

Lycée privé sous contrat Fénelon Sainte-Marie, groupe scolaire catholique
Il est maintenant presque autorisé pour une catholique de recourir aux mathématiques pour éviter d'être enceinte, mais il lui est encore interdit de se servir de la physique et de la chimie.
H. L. Mencken, libre penseur américain, 1880-1956

45, boulevard Haussmann

Ça s'passe boul'vard Haussmann à cinq heures
Elle sent venir une larme de son cœur
D'un revers de la main elle efface
Des fois on sait pas bien c'qui s'passe
Pourquoi ces rivières
Soudain sur les joues qui coulent
Dans la fourmilière
C'est l'ultra moderne solitude
Alain Souchon, "Ultra moderne solitude", 1988

105, boulevard Haussmann

Même si l'on fait remarquer, avec un soupir, que la disparition d'une partie du vieux tissu était le prix à payer pour l'assainissement des centres et leur adaptation à la circulation moderne, on déplore hautement ce qui s'ensuivit partout où souffla l'esprit d'Haussmann, c'est-à-dire l'expulsion des pauvres vers des périphéries lointaines et mal équipées, premier pas vers les ségrégations contemporaines. D'ailleurs, est-il traditionnel aussi d'ajouter, s'il arrivait encore aux pauvres de se révolter, les larges avenues percées dans le centre étaient là désormais pour faire manœuvrer les troupes et tirer au canon. L'haussmannisation, vieille blessure de nos villes.
Alain Faure, "La ségrégation, ou les métamorphoses historiographiques du baron Haussmann", in "Diversité sociale, ségrégation urbaine, mixité", sous la direction de Marie-Christine Jaillet, Evelyne Perrin et François Ménard, Plan urbanisme, construction et architecture, 2008

134, boulevard Haussmann

Vous utilisez la pierre, le bois et le béton, et avec ces matériaux, vous construisez des maisons et des palais. C'est la construction. L'ingéniosité est au travail. Mais soudain tu touches mon cœur, tu me fais du bien, je suis heureux et je dis : c'est beau. C'est l'architecture. L'art qui entre.
Le Corbusier, 1887-1965

156, boulevard Haussmann

Comment ne plus bander mou ? Comment ne plus être un bande mou ? Pourquoi on bande mou ? Que faire quand on bande mou ? Comment ne plus manquer d'érection ? Ne plus souffrir d'érection faible ? Si vous vous dites "je bande mal", lisez ce qui suit ! Cela devrait vous aider à bander fort !

Angle de l'avenue Hoche et de la rue de Courcelles

Les Anglo-Emigrés-Chouans sont ainsi que des rats, renfermés dans Quiberon.
Lazare Hoche, communiqué du 7 juillet 1795, cité par www.histoire-en-citations.fr

20 bis, avenue Hoche

Le jeune couple hoche de la tête, balaie du regard les modèles exposés sur le présentoir.
Jérôme Lourdais, "Ouest-France", 24 novembre 2019, cité par dictionnaire.lerobert.com

Institut polonais

31, rue Jean-Goujon

Quand j'écoute trop de Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.

Larry Lipton à son épouse Carol (Woody Allen et Diane Keaton), "Meurtre mystérieux à Manhattan", Woody Allen, 1993

11 bis, rue Jean-Mermoz

Mais comme le ciel déjà se faisait pâle, Mermoz brusquement me serra le bras, et si fort que je sentis ses ongles. "Tu vois, c'est l'heure où à Dakar..." C'était l'heure où les mécanos se frottent les yeux, et retirent les housses d'hélices, où le pilote va consulter la météo, où la terre n'est plus peuplée que de camarades. Déjà le ciel se colorait, déjà l'on préparait la fête mais pour d'autres, déjà l'on tendait la nappe du festin dont nous ne serions pas les convives. D'autres courraient leur risque...
- Ici quelle saleté..., acheva Mermoz.
Antoine de Saint-Exupéry, "Terre des hommes", éd. Gallimard, 1939

32, rue La Boétie

Parce que c'était lui ; parce que c'était moi.
Michel de Montaigne, 1533-1592, à propos de son ami Etienne de La Boétie, 1530-1563

124, rue La Boétie

Vue du deuxième étage des Galeries Lafayette Champs-Élysées
Les jeunes femmes passent un bon moment et comme à son habitude, Billie amuse la galerie.

Tiffany Pintado, www.allocine.fr, 1er septembre 2022

11, rue Laborde

Alexandre Louis Joseph, marquis de Laborde, comte de l'Empire, archéologue et homme politique, 1773-1842
Si les Arabes espagnols se distinguèrent dans les sciences, s'ils en conservèrent le dépôt, s'ils les transmirent aux autres nations, s'ils furent les promoteurs de leur renaissance en Europe, ils ne se distinguèrent pas moins dans la littérature. On verra, dans l'article qui sera consacré à cette partie, qu'ils en cultivèrent les différentes branches avec succès.
Alexandre de Laborde, "Itinéraire descriptif de l'Espagne", éd. H. Nicolle, 1809

5, rue de Lisbonne

La valeur des choses n'est pas dans la durée, mais dans l'intensité où elles arrivent. C'est pour cela qu'il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables.
Fernando Pessoa, poète portugais, 1888-1935

15, rue Lord-Byron

La prévalence d'une pensée centrée autour du phallus fait penser au modèle du sexe unique de Thomas Laqueur (1990).
Paula Gruman, Recherches en psychanalyse, n° 29, www.cairn.info

21, rue Lord-Byron

Cimetière de Charleville, cimetière d'Auvers-sur-Oise
Mon âme funérailleuse me fusille le cerveau
Il est fini le temps des laudanum-framboise
Et le temps des visites au corbeau d'Allan Poe
Voici la voile noire du navire de Thésée
Qui me déchire les yeux au large de Sounion
Où un stupide Anglais prétentieux a gravé
Comme un vulgaire touriste le nom de Lord Byron
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Hubert-Félix Thiéfaine, "Le Jeu de la folie", album "Scandale mélancolique", 2005

7, rue Magellan

L'Eglise dit que la terre est plate, mais j'ai vu l'ombre sur la lune et j'ai plus foi en l'ombre qu'en l'Eglise.
Fernão de Magalhães (Fernand de Magellan), vers 1480-1521

31, boulevard Malesherbes

Celui qui veut s'élever au dessus de la nature risque fort de descendre au-dessous.
Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, 1721-1794, "Pensées et maximes"

95-97, boulevard Malesherbes

Eh vas-y, baisse les yeux là, m'regarde même pas, baisse les yeux !
Shana (Louison Blivet), "Mauvaises herbes", Kheiron, 2018

10, avenue Marceau

François Séverin Marceau (1769-1796), général de la Révolution française
Je crois qu'une femme, c'est absolument le contraire d'un homme.
Sophie Marceau, née en 1966, interview à "Paris Match", mai 1989

12, avenue Marceau

"                                                                                  "

Marcel Marceau, dit le mime Marceau, 1923-2007

8, rue de Marignan

Doukipudonktan, se demanda Gabriel, excédé. Pas possible, ils se nettoient jamais.

Raymond Queneau, "Zazie dans le métro", éd. Gallimard, 1959

22, rue de Marignan

Et vous promets, Madame, que si bien accompagnés et si galants qu'ils soient, deux cents hommes d'armes que nous étions en défîmes bien quatre mille Suisses et les repoussâmes rudement, si gentils galants qu'ils soient, leur faisant jeter leurs piques et crier France.
François Ier, lettre à sa mère Louise de Savoie, au soir du 13 septembre 1515, cité par www.histoire-en-citations.fr

25, rue de Marignan

Il est dur de se rappeler
Les dates, les jours, les années
Où se sont passés, dans le temps,
Les principaux événements
Mais...
Quinze cent quinze
C'est épatant
Quinze cent quinze
C'est Marignan
François Ier a bien choisi
D'aller se battre en Italie
Et de gagner à Marignan
Au lieu d'attendre deux ou trois ans
Car...
Annie Cordy, "Quinze cent quinze", 1979

Galerie Mariane Ibrahim

18, avenue Matignon. Merci à Bérengère
L'architecture intérieure fluide et ouverte permettra de multiples possibilités de curation, pour que l'expérience des visiteurs soit optimale.

marianeibrahim.com

1, rue de Messine

Allons ! retourne à ta bauge. Fille et faussaire ça va ensemble, j'étais bien bon de vouloir te tirer de cette boue.
Alphonse Daudet, "Sapho : Mœurs parisiennes", éd. G. Charpentier et Cie, 1884

Angle de la rue de Miromesnil et du boulevard de Courcelles

Miromesnil est le type du réactionnaire borné, attaché à tous les préjugés et privilèges, de surcroît capable de toutes les fourberies, et, une fois nommé, il sera prêt aux pires bassesses pour garder son poste.
Edgar Faure, 1908-1988

71, rue de Miromesnil

La cour avait duré trois mois, – temps normal, lutte honorable, résistance suffisante –, puis elle avait consenti, avec quelle émotion, quelle crispation, quelle peur horrible et charmante à ce premier rendez-vous, suivi de tant d'autres, dans ce petit entresol de garçon, rue de Miromesnil.

Guy de Maupassant, "Le Rendez-vous", publié dans "L'Écho de Paris" du 23 février 1889, cité par maupassant.free.fr. À noter que Guy de Maupassant est né au château de Miromesnil, à Tourville-sur-Arques, en Seine-Maritime

Angle de la rue de Monceau et de la rue de Miromesnil

Quelle dissemblance entre l'habitant de la Butte-aux-Cailles et celui de la Plaine-Monceau, entre le promeneur des délicieux parcs des Buttes-Chaumont ou de Montsouris avec celui des Champs-Elysées ! Sans être badaud, tout cela est amusant à constater et à étudier. Les mouvements des rues, les divers incidents, les commérages sont différents dans chaque quartier, c'est un guignol continuel et varié : sachons en profiter. Pour cela il faut aller dans tous les quartiers, mais comme je l'ai dit plus haut on ne sort guère du sien. J'ai cru donc qu'il serait utile à l'amoureux de Paris de diriger ses pas dans tous les arrondissements de la Ville, de le guider dans les quartiers qu'il connaît à peine en attirant son attention sur les différentes curiosités qu'il rencontrera.
Félix de Rochegude, "Promenades dans toutes les rues de Paris", éd. Hachette, 1910

36, rue de Monceau

"Sexe, race et colonies" : la marque de l'homme blanc. Mille deux cents images. Quatre-vingt-douze contributeurs, près de cinq cent cinquante pages, grand format. Dès l'introduction de "Sexe, race et colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours", les cinq directeurs de cette publication sans précédent préviennent : "De facto, nous pensons qu'il est impossible de déconstruire ce qui a été si minutieusement et si massivement fabriqué, pendant près de six siècles, sans montrer 'les objets du délit'."
Olivier Doubre, politis.fr, 17 octobre 2018

Angle de la rue de Naples et du boulevard Malesherbes

Il y a autant de différence entre un Poète et un versificateur qu'entre un bidet et un généreux coursier de Naples.
Pierre de Ronsard, "La Franciade", 1572

36, rue de Naples

Amour viscéral, fanatique, indiscutable. Comme le dit un vieux pêcheur dans le film d'Asif Kapadia : "Critiquer Maradona est impossible. Ce serait comme dire du mal de Dieu." C'est pourquoi Naples a tout pardonné à son héros vengeur : ses frasques de cocaïnomane, sa triche (son but légendaire de la main), ses saillies tantôt réac, tantôt castristes, son fils caché, ses liens (forcés) avec la Camorra, ses démêlés avec le fisc... Le grand paradoxe de Maradona est là : il a sorti Naples du caniveau, lui offrant un rayonnement inespéré, tout en cultivant les clichés qui lui collent à la peau.

Jacques Morice, "Télérama", 25 novembre 2020

46, rue de Naples

Voir Nanterre et vivre. Allez mourir à Naples avec le Club Méditerranée.
Slogan de Mai 68

41, rue Pasquier

Je ne puis me persuader qu'il faille avancer notre religion par les armes.
Estienne Pasquier, conseiller et advocat général du Roy en la Chambre des Comptes de Paris, "Les Recherches de la France", 1621, Gallica, BNF

41, rue de Penthièvre

Il n'y a rien de grave dans le fait de préférer prendre du plaisir seul, tant que cela vous convient. Si cela est tout simplement une préférence sexuelle, libre à vous de continuer ainsi, personne ne viendra vous juger !
Rodolphe Oppenheimer, interview dans www.francesoir.fr, le 12 février 2019

17, rue de la Pépinière

J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.
Arthur Rimbaud, "Les Illuminations", 1886

18, rue de la Pépinière

J'étais tout oreilles quand il me parlait de ses semis, de ses pépinières.
Honoré de Balzac, "Le Lys dans la vallée", éd. Edmond Werdet, 1836

59, rue Pierre-Charron

Pierre Charron, 1541-1603, théologien, philosophe, orateur et moraliste, auteur notamment du traité "De la sagesse"
L'homme vient nu, et s'en retourne nu de ce monde.

Pierre Charron, "De la sagesse", éd. Simon Millanges, 1601

38, avenue Pierre Ier de Serbie

Si j'étais un superhéros, je serais l'homme invisible pour aller dans le vestiaire des filles.
Novak Djokovic, né en 1987, tennisman serbe

35, rue de Ponthieu

Elle reçut son nom en référence au comté de Ponthieu qui faisait partie de l'apanage du comte d'Artois (Wikipédia)
Al tans passé ot un conte en Pontiu moulant amant le siecle. En ce meisme tans enclina le conte de Saint Pol : n'avoit nul oir de se car, mais il avoit une sereur qui dame fu de Doumart en Pontiu. Cele dame si avoit un fil...
"La Fille du comte de Ponthieu", nouvelle du XIIIe siècle, "roman" du XVe siècle, www.arlima.net

8, rue du Rocher

Cour intérieure
La bandaison papa
Ça n'se commande pas
Georges Brassens, "Fernande", album "Fernande", 1972

37, rue du Rocher

Le jour de son premier mariage, sous un soleil de plomb, seule Caroline rayonne. Le prince Rainier et la princesse Grace ont certes organisé une fête somptueuse sur le Rocher. Mais le cœur n'y est pas. Pensez donc : leur fille, Altesse sérénissime, convole avec un homme du commun ! Philippe Junot, rencontré peu de temps auparavant dans une boîte de nuit new-yorkaise, vit "de tout et rien", grimace Rainier. Et pour couronner le tout, un don Juan se cache derrière le charmeur presque quadragénaire. Caroline n'a rien voulu savoir des lendemains fragiles qu'annonçaient ces épousailles. Mais deux ans de disputes et d'infidélités vont lui ouvrir les yeux. Un tribunal monégasque acte le divorce le 9 octobre 1980.
"Paris Match", hors-série "Les couples de légende", avril 2021

45, rue du Rocher

Manou militari ! Germaine s'est engagée dans les paras ! Expression populaire à Rome, au début de la décadence, qui aurait eu pour cible l'impératrice Germaine Tibère, célèbre pour ses tournées nocturnes des popotes en Palestine occupée, et notamment au Golgotha où elle connut l'extase dans les bras des gardes du tombeau du Christ, permettant ainsi à ce dernier de ressusciter sans se faire remarquer.
Pierre Desproges, "Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis", éd. du Seuil, 1985

3, rue de Rome

Je retrouve ma ville et je reste bouche bée. J'avais oublié sa beauté lascive, brunie par le soleil. Rome, ville superbe où les hommes se déplacent avec la suavité des chats.
Laurent Gaudé, "Les Oliviers du Négus", éd. Actes sud, 2011

6, rue de Rome

L'image du Romain vautré dans la débauche appartient aux clichés éculés. Nous savons que la "paix romaine", instaurée par l'établissement de l'Empire, a favorisé au contraire un retour à la vie familiale, aux vertus domestiques, dans la plupart des régions contrôlées par la puissance romaine. Cela n'empêche pas que, pour une frange de la population, la "dolce vita" ne consiste plus à vouloir toujours davantage de raffinements dans le plaisir, les distractions, mais à rechercher la volupté parmi ceux que la société rejette, les marginaux, les exclus, dont certains deviennent les "vedettes" de la vie élégante à Rome. L'encanaillement de la noblesse, c'est la suprême perversion de ceux qui ne savent quel sens donner à leur vie.
Catherine Salles, "Les Bas-fonds de l'Antiquité", éd. Payot & Rivages, 1982

39-41, rue de Rome

On a beaucoup loué cet étendard du néoréalisme (petit frère de "Rome, ville ouverte"), l'un de ces cinquante classiques éternisés au panthéon du septième art. Aujourd'hui, qu'en est-il ? Vibre-t-il toujours ? Rassuré, on constate que son réalisme a autant de force lyrique et que nos larmes peuvent encore perler. Le canevas paraît simple : un chômeur décroche un emploi qui nécessite une bicyclette, se la fait voler et sillonne Rome avec son petit garçon pour la retrouver. D'étranges coïncidences, des revirements complexifient cette quête à suspense, ce drame social et moral, qui aboutit à une humiliation déchirante.
En deçà, ce qui frappe aujourd'hui, c'est la "gueule" des acteurs : le père, visage sec et émacié, le môme, bouille attendrissante d'enfant vieilli trop vite. Tous deux, non professionnels, font des miracles et impressionnent la pelloche avec un magnétisme rare.
Jacques Morice, "Télérama", critique du film "Le Voleur de bicyclette" ("Ladri di biciclette"), Vittorio De Sica, 1948

11, rue Royale

Elle s'arracha d'alentour de la teste son bandeau royal, et, se le nouant à l'entour du col, s'en pendit.
Jacques Amyot, 1513-1593, "Lucullus, 32"

Le Tivoli, ex-siège de la SNCF

86-90, rue Saint-Lazare
- S'il vous plaît, M'sieur ! Le train pour Bourg-Saint-Maurice, c'est où, c'est pas affiché, là !
- Ça m'étonne pas, ici vous êtes à Saint-Lazare !
- Ah écoutez j'suis pas fou, sur mon billet, tenez, y a écrit... Saint-Lazare. C'est mes yeux ou quoi ?
- J'crois qu'ça doit être vos yeux.
- Ah ouais, c'est mes yeux, ouais.
Jean-Claude Dusse (Michel Blanc) avec un contrôleur, "Les Bronzés font du ski", Patrice Leconte, dialogues de la troupe du Splendid, 1979

123, rue Saint-Lazare

Après une attente infecte sous un soleil ignoble, je finis par monter dans un autobus immonde où se serrait une bande de cons. Le plus con d'entre ces cons était un boutonneux au sifflet démesuré qui exhibait un galurin grotesque avec un cordonnet au lieu de ruban. Ce prétentiard se mit à râler parce qu'un vieux con lui piétinait les panards avec une fureur sénile ; mais il ne tarda pas à se dégonfler et se débina dans la direction d'une place vide encore humide de la sueur des fesses du précédent occupant.
Deux heures plus tard, pas de chance, je retombe sur le même con en train de pérorer avec un autre con devant ce monument dégueulasse qu'on appelle la gare Saint-Lazare. Ils bavardochaient à propos d'un bouton. Je me dis : qu'il le fasse monter ou descendre son furoncle, il sera toujours aussi moche, ce sale con.
Raymond Queneau, "Exercices de style", éd. Gallimard, 1947

Centre des finances publiques

32, rue de Saint-Pétersbourg

Je comprends Depardieu. C'est choquant de payer 75 % d'impôts.
Enrico Macias, leparisien.fr, 24 décembre 2012

4, place des Saussaies

Cette voie doit son nom à ce qu'elle était, autrefois, bordée de saules (Wikipédia)
Sans le saule, comment connaître la beauté du vent ?
Lao She, écrivain chinois, 1899-1966

23, rue de Téhéran

Ce 19 mai [2017 NDLR], l'Iran s'apprête à élire un président dans les conditions rigides fixées par la Constitution islamique. Mais cela fait longtemps que la jeunesse dorée de Téhéran a renoncé à respecter les tabous édictés par les autorités religieuses. Elle n'hésite pas à mener une vie sexuelle aussi extrême que débridée, comme l'a découvert le quotidien belge "De Morgen".

Angle de la rue de Turin et du boulevard des Batignolles

Je partis de Turin la bourse légèrement garnie, mais le cœur saturé de joie, et ne songeant qu'à jouir de l'ambulante félicité à laquelle je bornais désormais tous mes projets.
Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778, "Les Confessions", éd. posthume, première partie en 1782, seconde partie incomplète en 1789, puis première édition intégrale en 1813 à Paris (Wikipédia)

Angle de l'avenue Van-Dyck et de la rue Alfred-de-Vigny

A chaque fois que tu vois le soleil se refléter dans la fenêtre d'un bâtiment, c'est un ange (Robert Montgomery, artiste britannique né en 1972)
Byzantin : "Qui est de Byzance", ville fondée sur le Bosphore par le chef légendaire mégarien Byzas. L'empire byzantin, au faîte de sa puissance sous Constantin le Grand, fut un modèle d'Etat bureaucratique et totalitaire. Mais l'histoire retient surtout que sa capitale fut le lieu d'interminables et subtiles controverses théologiques. D'où les "querelles byzantines", ces discussions oiseuses et futiles, dont la plus connue porta sur le sexe des anges : en d'autres termes, que valait cette gent ailée au plume ?
www.lemonde.fr/blog/correcteurs, Langue sauce piquante, le blog de Martine et Olivier, camarades de casse, 6 février 2006

Angle de l'avenue Vélasquez et du boulevard Malesherbes

Il ne tremble pas. Le dessin est juste, un peu maladroit peut-être. Aucune émotion n'y transparaît. La main de Juan de Alfaro y Gámez exécute mécaniquement le portrait de Diego Velázquez sur son lit de mort. Juan a 17 ans et étudie encore la peinture à Madrid auprès du maître - enfin : étudiait, puisque le maître est là, devant lui, allongé, sans vie. Nous sommes le 6 août 1660. Il fait très chaud. Velázquez vient de mourir et sera enterré dès le lendemain dans l'église San Juan Bautista. Juan le montre vêtu de sa cape, de son chapeau et d'un justaucorps arborant le signe de l'ordre de Santiago (une épée stylisée rouge), récompense offerte un an et demi auparavant par le roi Philippe IV à son fidèle serviteur, qu'il venait d'anoblir. Velázquez a les yeux clos. La bouche légèrement ouverte laisse entrevoir les incisives, détail macabre précisant bien que le peintre n'est pas représenté dans son sommeil. Velázquez est mort. Il a 61 ans.
Olivier Cena, www.telerama.fr, publié le 5 avril 2015, mis à jour le 8 décembre 2020

Angle des rues de Vézelay et de Monceau

Sans Vézelay, le monde perdrait une lumière, l'Europe un de ses hauts lieux, et nous, petit peuple de Dieu ? Il n'y aurait donc plus de révélation, plus d'inspiration, plus d'âme, plus rien ?
Jules Roy , "Vézelay ou l'amour fou", éd. Albin Michel, 1990