6e arrondissement

Avec 50 balcons, escaliers et autres ferronneries recensés, le 6e arrondissement de Paris se classe en 3e position ex æquo. En terme de densité, pour sa surface de 215 hectares, il se classe 4e. A noter que de nombreux logements sont desservis par des escaliers présentant ce motif, escaliers difficilement repérables : n'hésitez pas à nous faire parvenir vos photos sur notre page Contact !

3, rue André-Mazet

Elle porte le nom du médecin André Mazet (1793-1821), mort de la fièvre jaune à Barcelone (Wikipédia)
A l'en croire, je pouvais pour cette somme modique admirer les pittoresques léproseries de Kalawoo. Le prix incluait l'aller et le retour ainsi que l'usage immodéré de jumelles à infrarouges. En plus, à cette distance, pas de risque de contamination. Tant mieux, dis-je, mes sandalettes à la main, je préfère.
Jean-Luc Coatalem, "Fièvre jaune", éd. Le Dilettante, 1989

11, rue d'Assas

Ma plus grande qualité, c'est que je n'ai aucun défaut.
John McEnroe, né en 1959

20, rue de Buci

Moitié sur Saint-Germain et moitié sur la Monnaie ; on commença à la construire mollement vers 1351 ; en 1388, nous dit Martin, il n'y avait que dix maisons... elle se nommait alors "rue qui tend du pilori à la porte de Buci". Le pilori était celui de l'Abbaye, sis au carrefour de Buci. Rue de Buci, le fameux Bouillon offre un spectacle des plus réconfortants. Si vous avez faim en sortant, changez de quartier ou faites-vous soigner.
Boris Vian, "Manuel de Saint-Germain-des-Prés", éd. du Scorpion, 1951

24, rue du Cherche-Midi

Si l'effet aphrodisiaque du chocolat appartient à la légende, sa capacité à donner du plaisir est, elle, reconnue. Selon un sondage réalisé en 2014, 40 % des femmes interrogées se disaient prêtes à renoncer au sexe pendant un an plutôt que de renoncer au chocolat.
Écrit par l'équipe "Ça m'intéresse", 26 septembre 2021, www.caminteresse.fr

114, rue du Cherche-Midi

Ils vont chercher midi à quatorze heures, comme si l'amour était une affaire compliquée. Mais l'amour, c'est tout simple : on se rencontre, bonjour bonsoir, et c'est fini. Moi, je n'y vais pas par quatre chemins.
Arsène Houssaye, "La Comédie au coin du feu", E. Dentu éditeur, 1886

7, rue Coëtlogon

Tous les chats de Paris sont sur les toits de Paris. Il y a là le chat blanc de la crémière, bas sur pattes, ocré, rond, ronron, la langue épaisse, gourmand de lait et de crémières. Il y a le chat de Madame Durand, ocellé, roué, tout écrit comme un journal, pareil à un petit zèbre de l'air. Et le minet de la bonne, au cinquième, lâche et chaud dans son pelage bleu-blanc-rouge. Sur les toits des Champs-Elysées sont les beaux chats de la bourgeoisie, les grands angoras joufflus, pleins de principes et de lois, la rosette au poitrail, avec leurs moustaches de gendarme et leurs fourrures de chez Paquin. Plus loin, voici les chats du Champ-de-Mars, la queue en trompette, la tête en forme de képi, guerriers d'appartements en service au poste de T.S.F. Et puis les chats du XVe, les chats des petites toitures de fortune, en manches de chemise, en caleçon, lestes, faméliques, poivrots de lune. Et les matous du Bois, silencieux, confortables, épris de fortunes et de bonnes fortunes, les Rolls-Royce des chats. Et les chats de Montmartre et des Batignolles, chats des bistrots et des cours à linge, aigus, inverses, maigres de vices, luisants de coco, la queue à l'envers. Et les chats du Boulevard de la Chapelle, en casquette à carreaux, juchés sur les piles du Métro. Et les chats d'Italie, pauvres chats de misère noire, frères cadets des rats, nourris de miettes et de coups de pieds. Et les chats du Luxembourg, chats étudiants, blanchis sous le harnais, chats sorbonniques, chats parchemin...
Joseph Delteil, "Les Chats de Paris", éd. Montaigne, 1930

20, rue du Dragon

Zaldrīzes buzdari iksos daor !
(Un dragon n'est pas un esclave !)
Daenerys du Typhon de la Maison Targaryen, première du nom, Reine des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Suzeraine des Sept Couronnes et Protectrice du Royaume, Dame de Peyredragon, Reine de Meereen, Khaleesi de la Grande Mer herbeuse, l'Imbrûlée, Briseuse de chaînes, Mère des dragons (Emilia Clarke), "Game of Thrones", David Benioff, D. B. Weiss et Alex Graves, d'après George R. R. Martin, saison 3, épisode 4, 2013

Université Paris Sorbonne Nouvelle

5, rue de l'École-de-Médecine, actuellement Institut du monde anglophone, cour intérieure. À noter que c'est dans ces murs qu'est née Sarah Bernhardt (plaque de rue)
Gainsbourg et son Gainsborough
Vont rejoindre Paris
Ils ont laissé derrière eux
La Tamise et Chelsea
Ils s'aiment et la traversée
Durera toute une année
Et que les dieux les bénissent
Jusqu'en 70

Serge Gainsbourg avec Jane Birkin, "69 année érotique", 1968

Université Paris Sorbonne Nouvelle

5, rue de l'École-de-Médecine, actuellement Institut du monde anglophone, escalier intérieur.
En dix ans, les pratiques sexuelles de nos voisins britanniques ont surtout évolué pour les femmes.

Damien Mascret, sante.lefigaro.fr, 26 novembre 2013

Hôtel de Villayer, lycée Fénelon

2, rue de l'Eperon
Le dernier propriétaire de l'hôtel le vendit en 1883 à l'Etat pour y ouvrir le premier lycée de jeunes filles de Paris.

25, rue Francisque-Gay

Où en sommes-nous ?
Francisque Gay, 1885-1963, "Où en sommes-nous ?", Impr. de La Démocratie

11, rue Grégoire-de-Tours

Que la lumière soit (sur le sexe)
En hiver, la libido n'est pas au beau fixe. Le manque de lumière jouerait sur notre entrain sexuel. Et pourtant, l'amour se pratique majoritairement... dans le noir. Notre chroniqueuse Maïa Mazaurette explore ce paradoxe.
www.lemonde.fr, 24 décembre 2016

7, rue Guénégaud

Elle longe l'ancien hôtel particulier de Henri du Plessis-Guénégaud, secrétaire d'Etat de la Maison du roi de Louis XIV (Wikipédia)
En mars 1662, l'insécurité règne dans les rues. Mme de La Fayette n'ose aller le soir de l'hôtel de Nevers à sa maison, rue de Vaugirard. Il n'y a pourtant pas loin de chez elle, près de l'actuel Sénat, à la demeure des du Plessis-Guénégaud, quai Conti, sur l'emplacement de notre hôtel des Monnaies. Mais elle a peur des voleurs, "déchaînés" dans son faubourg.
Roger Duchêne, "Madame de La Fayette", éd. Fayard, 1988

11, rue Guénégaud

Face à l'entrée de l'Hôtel de la Monnaie
La bourgeoisie, on peut lui toucher les fesses, pas le porte-monnaie.
Ángel Parra, "Mains sur la nuque" (Manos en la nuca), trad. de l'espagnol (Chili) par Bertille Hausberg, éd. Métailié, 2007

14, rue Guisarde

Qu'il est grand ! plus grand encore mort que vivant !
Henri III devant le corps du duc de Guise, qu'il vient de faire assassiner, Blois, le 23 décembre 1588

26, rue Guynemer

Ici vécut de 1983 à 2011 Marie-France Pisier, comédienne, auteure, féministe engagée (plaque de rue)
Les amants des deux sœurs [de Marie-France Pisier, NDLR] forment en revanche une galerie de célébrités politiques typiques de la gauche de 1968. On y rencontrera Bernard Kouchner, Daniel Cohn-Bendit, Bernard-Henri Lévy, Georges Kiejman (son premier mari), et même Fidel Castro, bref amant d'Évelyne, dans un chapitre très révélateur des cocktails de révolution et de liberté sexuelle qui se tentaient alors.

Marie-Noëlle Tranchant, www.lefigaro.fr, 25 juillet 2014, à propos du livre "La Véritable Marie-France Pisier", Sophie Grassin et Marie-Elisabeth Rouchy, éd. Pygmalion, 2014

1 bis, rue Hautefeuille

– Mais on n'est pas libertin quand on aime.
– Vous aimer ? Mais enfin c'est ridicule, nous ne nous connaissons même pas !
– Ah parce que vous croyez que je parle de vous ?
Grégoire de Fronsac et Marianne de Morangias, "Le Pacte des loups", Pierre Pelot, novélisation du film éponyme de Christophe Gans, scénario de Stéphane Cabel, 2001

27, rue de l'Hirondelle

La différence qu'il y a entre une chaude-pisse et une hirondelle, c'est qu'on ne peut pas attraper une hirondelle.
Frédéric Dard, in "Les mots en épingle de San-Antonio", Françoise Dard, éd. Fleuve noir, 1980

Angle de la rue Huysmans et du boulevard Raspail

Pendant toutes les années de ma triste jeunesse, Huysmans demeura pour moi un compagnon, un ami fidèle ; jamais je n'éprouvai de doute, jamais je ne fus tenté d'abandonner, ni de m'orienter vers un autre sujet ; puis, une après-midi de juin 2007, après avoir longtemps attendu, après avoir tergiversé autant et même un peu plus qu'il n'était admissible, je soutins devant le jury de l'université Paris IV - Sorbonne ma thèse de doctorat : "Joris-Karl Huysmans, ou la sortie du tunnel". Dès le lendemain matin (ou peut-être dès le soir même, je ne peux pas l'assurer, le soir de ma soutenance fut solitaire, et très alcoolisé), je compris qu'une partie de ma vie venait de s'achever, et que c'était probablement la meilleure.
Michel Houellebecq, "Soumission", éd. Flammarion, 2015

7, rue Huysmans

Et soudain les enfants de chœur agitèrent des sonnettes.
Joris-Karl Huysmans, "Là-bas", feuilleton du journal "L'Echo de Paris", 1891

Angle de la rue Jacob et de la rue de Furstemberg

Expérience intéressante mais difficile. 23 août 2019 - Employé anonyme à Paris, 75
Avantages. L autonomie donnée aux salariés , certaine tolérance quant aux horaires. La beauté des produits/des collections, la réputation, la richesse du patrimoine des archives. La politesse est de mise dans l entreprise. Le DG est jeune, brillant et ambitieux, c'est la 3eme génération de la famille, l entreprise est stable et a des ambitions de se développer.

Inconvénients. Locaux et outils de travail sont très anciens (meubles, peinture etc). L autonomie à 1000% avec les objectifs basés sur des one shots des années précédentes + une croissance demandée de parfois 20%, parfois 15% t; le volume de travail de mon poste en particulier demandait 12h de travail par jour. Sans vraie reconnaissance ni retour sur investissement personnel. Le management de l'humain est absent. Business is business. Une PME donc très peu, voire pas de possibilités d évolution. Presque aucune formation, sauf incendie :). Presque car en 5-6 ans il peut y avoir 15h d anglais, à trouver et organiser par vous même, ou 1 journée de formation générale, par ex. Manque parfois très prononcé d homogénéité de compétences, d exigences et d objectifs entre les salariés des différents services.

33, rue Jacob

Escalier d'une cour intérieure
Les carrelages branlaient comme de vieilles dents, quant aux parquets, rongés par l'humidité, ils s'abandonnaient à l'œuvre obscure et patiente des champignons lignivores. Cela faisait plus de quinze ans que personne ne vivait là. Les peintures fanées, les plafonds scrofuleux témoignaient de cette déshérence. Tout sentait le moisi et la ruine. N'importe qui doté d'un peu de raison aurait vu, entre ces murs, un paquebot de soucis, un porte-avions d'emmerdements.
Jean-Paul Dubois, "Vous plaisantez, monsieur Tanner", éd. de l'Olivier, 2006

54, rue Jacob

Escaliers A et B
Jacob fit ainsi ; il acheva la semaine de noces avec Léa ; puis Laban lui donna pour femme sa fille Rachel.

Genèse 29-28

Angle de la rue Mabillon et de la rue Guisarde

Sous la direction de D.-O. Hurel, le présent ouvrage tourne autour du personnage et de l'œuvre de Dom Jean Mabillon, bénédictin de Saint-Maur, érudit monastique du XVIIe siècle (mort en 1707) en même temps que méthodologue de la pratique historique et fondateur de la critique moderne des documents d'archives. Moine, sans aucun doute, dévoué aussi à l'histoire monastique, capable de voyages à la mesure d'une Europe "atlantique" en même temps que centre- et sud-européenne. Il fut un fouilleur d'archives exceptionnel, à la recherche de matériaux d'histoire permettant le renouvellement de la mémoire monastique en son temps. Parallèlement au jésuite Papebroeck, il fut de ces érudits – mauristes entre autres – qui, dès le XVIIe siècle, précédèrent les Lumières dans la mise au point de ce qui deviendrait les méthodologies de l'histoire "à la moderne", telle qu'elle se fabrique encore de nos jours pour l'essentiel.
"Erudition et commerce épistolaire : Jean Mabillon et la tradition monastique", études réunies par Daniel-Odon Hurel, éd. Vrin, coll. "Textes et traditions", 2003. journals.openedition.org

28, rue Madame

Marie-Joséphine de Savoie, princesse de Sardaigne, était appelée "Madame" car elle était l'épouse de "Monsieur", le frère du roi Louis XVI, c'est-à-dire le comte de Provence, futur Louis XVIII (Wikipédia)
– Madame, j'vous pisse à la raie !
– Deray, Odile Deray...
Un journaliste à Odile Deray (Dominique Besnehard et Chantal Lauby), "La Cité de la peur", Alain Berbérian et Les Nuls, 1994

41, rue Madame

Votre tâche sera dure. Vous devrez, armée de votre beauté, votre charme et votre élégance, incarner le vide absolu, l'inexistence. Vous deviendrez sur l'écran le symbole même de la futilité passagère dénuée d'intérêt. Et il faudra que les spectateurs soient épris, séduits et profondément émus par cette image.
Max Ophuls à Danielle Darrieux pour le rôle de Louise, "Madame de...", 1953

66, rue Mazarine

Je vais devenir quelqu'un qui a un cerveau sexy.
Jonghyun, 1990-2017, chanteur de K-pop

82, rue Mazarine

Pourquoi n'avais-je pas parlé ? Cette question est restée en suspens de mes vingt ans à aujourd'hui. Elle trouve sa réponse. [...] Prononcer ces mots : j'ai été violée, j'avais vingt ans et j'ai été violée.
Mazarine Pingeot, "Se taire", éd. Julliard, 2019

Angle de la rue de Mézières et de la rue Madame

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au cœur de son ourlet.


Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
A travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.


Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.


C'est l'olive pâmée, et la flûte câline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !
Arthur Rimbaud, né à Charleville-Mézières, 1854-1891, "L'Idole, Sonnet du Trou du Cul"

12, rue Notre-Dame-des-Champs

Quelqu'un venait-il à tousser, elle était toujours la première à faire de la tisane, une infusion de tilleul, de guimauves ou de feuilles de ronce.
Emile Guillaumin, "La Vie d'un simple", éd. Stock, 1904

124, rue Notre-Dame-des-Champs

Non je préfère penser
Qu'une fenêtre fermée
Ça ne sert qu'à aider
Les amants à s'aimer
Jacques Brel, "Les Fenêtres", album "les Bonbons", 1966

Angle du boulevard Montparnasse et du boulevard Raspail

Le rez-de-chaussée abrite la célèbre brasserie "La Rotonde"
La mythique brasserie de Montparnasse, prisée d'Emmanuel Macron, a-t-elle été la cible de pyromanes criminels ? Sur fond de revendication politique ? Ce samedi matin, les policiers de la direction territoriale de la sécurité de Paris [...] se posaient la question et ratissaient la scène du restaurant la Rotonde, 105, boulevard du Montparnasse (VIe), à la recherche d'indices.
Céline Carez, www.leparisien.fr, 18 janvier 2020

45, rue de Rennes

Merci à Lise
Galette saucisse je t'aime
J'en mangerais des kilos
Dans toute l'Ile-et-Vilaine
Avec du lait Ribot
Et si tu m'abandonnes
Alors je m'empoisonne
Avec les tripes de Caen
Et les rillettes du Mans
Jacky and The Freepix Revolution, "Galette saucisse", le nouvel hymne du Stade Rennais, 2012

100, rue de Rennes

Cette ambiance bon enfant, qui règne dans le village, n'est certes pas celle que l'on trouve dans le palais de Gracchus Garovirus, le puissant gouverneur romain de Condate*, et pourtant, on fait tout ce qu'il faut pour s'amuser...
* Rennes
– Par Jupiter, sublime Garovirus, tes orgies sont merveilleusement décadentes. Elles nous font oublier que nous sommes si loin de Rome !
– Le tout, c'est de faire preuve de bon goût... C'est Fellinus, le traiteur romain, qui organise mes orgies.
René Goscinny et Albert Uderzo, "Astérix chez les Helvètes", éd. Dargaud, 1970

Angle de la rue de Rennes et du boulevard Raspail

Ce que vous dites de M. de Chaulnes est admirable. On roua hier tout vif à Rennes un homme qui confessa avoir eu le dessein de le tuer. C'est le dixième qui a eu ce dessein : pour celui-ci, il méritoit bien la mort.
Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan, 13 novembre 1675

32, rue Saint-André-des-Arts

Le n° 32 est mitoyen du cinéma Saint-André-des-Arts
Lieu mythique du cinéma, le Saint-André-des-Arts fête aujourd'hui son 50e anniversaire. Ken Loach, Wim Wenders, Theo Angelopoulos, Barbara Loden ou encore Barbet Schroeder et Raymond Depardon y ont été révélés aux spectateurs français. Hommage à un lieu exceptionnel et à son courageux fondateur, Roger Diamantis.
Pierre Gelin-Monastier, www.profession-audiovisuel.com, 27 octobre 2021

33, rue Saint-André-des-Arts

Cour intérieure, escalier menant aux éditions P.O.L
C'était un homme bienveillant, charmant, d'une grave gaieté et d'une extrême élégance, un éditeur d'une folle exigence, d'une admirable intégrité. Le décès de Paul Otchakovsky-Laurens – mort à 73 ans, le 2 janvier [2018, NDLR], dans un accident de voiture survenu à Marie-Galante, aux Antilles –, fondateur et infatigable moteur de la maison d'édition qu'il baptisa de ses discrètes initiales, P.O.L, nimbe d'une immense tristesse ce mois de janvier.
Nathalie Crom, www.telerama.fr, 4 janvier 2018

57, rue Saint-André-des-Arts

Cette voie passait devant l'église Saint-André-des-Arts, à l'origine Saint-André-de-Laas, puis Saint-André-des-Arcs. Rue ainsi nommée parce qu'on y vendait des arcs et des flèches, selon Germain François Poullain de Saint-Foix (Wikipédia)
L'art est le plus beau des mensonges.
Claude Debussy, 1862-1918

70, rue Saint-André-des-Arts

Tous les arts contribuent au plus grand de tous les arts, l'art de vivre.
Bertolt Brecht, 1898-1956

Angle de la rue Saint-André-des-Arts et de la rue de l'Ancienne-Comédie

Il attrape Johnny au vol, l'allonge tendrement sur le dos, Mary toujours agrippée à lui et frétillant à bout de harpon. De ses dents, elle déchiquette les lèvres et le nez de Johnny, aspire ses yeux avec un bruit de succion, arrache les joues par lambeaux... Puis elle s'attaque à la pine, déjeune... Mark s'approche et elle lève la tête du sexe à demi dévoré, son visage couvert de sang, les yeux phosphorescents.
William S. Burroughs, "Naked lunch", éd. Olympia Press, 1959, trad. Eric Kahane, "Le Festin nu", éd. Gallimard, 1964

14, rue Saint-Benoît

Siège du Syndicat des Eaux d'Ile-de-France
Ne commettre point de fornication (Matth. 19.)
Règle de Saint Benoît, chapitre IV, Des instruments des bonnes œuvres, wikisource.org

132, boulevard Saint-Germain

Germanopratin oisif, Alexandre vient de rompre avec Gilberte. Son angoisse existentielle a deux points de chute. Une sinistre chambre de bonne, partagée avec sa maîtresse régulière, Marie, une "vieille de 30 ans" discrètement dépressive. Et le café Les Deux Magots, où il rencontre Veronika, une pâle infirmière aux allures d'héroïne de Tourgueniev. Lentement, la jeune femme s'immisce dans la vie d'Alexandre et de Marie, et les entraîne dans une passion sexuelle triangulaire complètement incontrôlable.
Aux toilettes, Veronika déchiffre un sale graffiti : "Ma rage d'aimer donne sur la mort comme une fenêtre sur la cour." En dessous, une main bienveillante a gravé un conseil définitif : "Saute, Narcisse !"... Jean Eustache a sauté, dans la nuit du 5 novembre 1981. Il s'est donné la mort, laissant derrière lui une œuvre trop exigeante pour être abondante, où la rage d'aimer étale ses symptômes : logorrhées lucides, pulsions autodestructrices.
Marine Landrot, "Télérama", critique du film "La Maman et la Putain", Jean Eustache, 1973

135, boulevard Saint-Germain

Pour la qualité, Loding repassera l'année prochaine son oral et sa pratique : je trouve que c'est de mauvaise qualité. C'est moins bien que Finsbury pour un prix identique et emling pour un prix quasi identique. Après, chacun sa route !
Pirlito , 29 janvier 2010, forum.hommesdinfluence.com

145, boulevard Saint-Germain

Les talismans Lilou vous iront parfaitement. Librement combiné, chaque ensemble crée un look nouveau et unique.
www.lilou.fr

156, boulevard Saint-Germain

Les cuisses de Marthe sont très pures, mais très tentantes aussi. L'excès de chasteté n'est pas humain.
Boris Vian, "Manuel de Saint-Germain-des-Prés", éd. du Scorpion, 1951

159, boulevard Saint-Germain

Faire pipi dehors est une des joies de la vie à la campagne, un vrai moment de poésie.
Stephen King, né en 1947

174-176, boulevard Saint-Germain

L'artiste Louise Bourgeois (1911-2010) est née dans cet immeuble. Début 1938 elle y a ouvert une galerie d'art qu'elle a animée jusqu'à son départ en Amérique (plaque de rue)
Ce que j'aime a la forme des gens autour de moi, de mon mari, de mes fils. Donc quand j'ai voulu représenter quelque chose que j'aime, j'ai naturellement choisi un petit pénis.
Louise Bourgeois, citée par Lunettes rouges, un blog du "Monde", 10 décembre 2007

Angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur-le-Prince

S'il fait beau à la Saint Gilles, cela durera jusqu'à la Saint Michel
Dicton

29, rue de Seine

J'suis content parce que si on avait pas perdu une heure et quart, on s'rait là d'puis une heure et quart.
Johnny Hallyday sur le Paris-Dakar, 10 janvier 2002

41, rue de Seine

Armande Béjart s'y installa après la mort de Molière (Wikipédia)
Qui n'a pas pratiqué la rive gauche de la Seine, entre la rue Saint-Jacques et la rue des Saints-Pères, ne connaît rien à la vie humaine !
Honoré de Balzac, "Le Père Goriot", éd. Edmond Werdet, 1835

41, rue de Seine

Cour intérieure, escalier C
– Vous portez toujours des pantalons ?
– Ça vous embête, hein ? Si j'avais des jupes, vous pourriez passer votre main dessous.
– Je ne suis pas sûr d'en avoir envie.
– Allons donc ! Osez dire que vous ne vous intéressez pas à mon cul !
– J'ai horreur de la vulgarité chez les femmes.
– J'en suis persuadée. En tout cas, vous ne me ferez jamais croire que vous êtes venu ici pour regarder mes toiles.
– Pourquoi m'y avoir invité, alors ?
– Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas baiser avec vous.
– Ah ! Je vous plais ?
– Oh que non !
– Pourquoi faire l'amour dans ce cas ?
– Parce que je veux savoir COMMENT vous baisez. Ça m'intéresse.
– C'est une drôle d'idée ! Quelle est la place du plaisir là-dedans ?
– On verra bien.
– Je ne veux pas de vous, merci.
– Je ne vous crois pas. D'ailleurs, je vais me déshabiller, ça m'étonnerait que ça ne vous tente pas, à la longue.

Elvire Murail, "Escalier C", éd. Sylvie Messinger, 1983, puis éd. L'École des Loisirs

Angle de la rue de Tournon et de la rue de Vaugirard

Plus on se penche sur la vie du Cardinal François de Tournon, plus on se convainc que la tradition historique ne lui a pas rendu justice. Il fut un plus grand homme d'Etat que Richelieu et Mazarin. Et d'ailleurs, sans l'œuvre de Tournon, y aurait-il eu un Richelieu et un Mazarin ?
Alice Saunier-Seïté, "Le Cardinal de Tournon. Le Richelieu de François Ier", éd. des Deux Mondes - Bartillat, 1997

52, rue de Vaugirard

Bonjour @Parisjecoute,
Paris VI, 52 rue de Vaugirard.
Déjà signalé il y a plusieurs mois.
Particulièrement dangereux pour les cyclistes.

Bonne soirée...

Jean Bart, mobile.twitter.com, 23 mars 2021